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IEW-IEW ( Duo Enza Pagliara & Manu Théron) – Aix-en-Provence (13) – 04/10/19

IEW-IEW

Une exploration des plaisirs, des jeux, des abandons et de tant d’autres pratiques communes dans les musiques de tradition populaires d’Italie et d’Occitanie méridionales. Par Enza Pagliara et Mànu Théron, chanteurs émérites et inventeurs de leurs traditions respectives.

Ieu et Ieu, en Marselhés et en Salentino, sont les pronoms personnels de la première personne du singulier, ceux par lesquels on se désigne mais aussi ceux qui définissent ou expriment volonté, action, pensée ou désir … Enza Pagliara et Manu Théron ont entretenu depuis quelques années une fréquentation mutuelle où le chant et les recherches sur la vocalité populaire occupent une place majeure.

Iew-Iew est une nouvelle occasion pour eux de partager ces connaissances, et pour tou.te.s l’opportunité d’apprécier ce que la familiarité des deux interprètes nous dit de la relation qui se perpétue entre les deux cultures musicales. Une place prépondérante y est apparemment conférée à la vocalité italienne, qui peuple et renouvelle l’imaginaire marseillais depuis le milieu du XIXè siècle. Pour bénéfique que puisse paraître cette contamination, elle n’empêche nullement la présence permanente d’éléments musicaux occitans, habitués autant aux stratégies de résistance qu’à la volonté de persistance. Ainsi se dessine une nouvelle géographie de peuples, de destins et d’imaginaires en mouvement et en re-composition continue, et c’est à la joie de ce renouvellement qu’ Enza Pagliara et Manu Théron nous convient.
Ils engagent dans cette rencontre des éléments irréductibles de leurs personnalités musicales, immiscibles, mais dont la mise en relation semble évidente tant ils procèdent des mêmes élans : construire l’autonomie culturelle d’un territoire en exprimant ce que son histoire musicale populaire a créé de plus fantasque ou de plus réjouissant ; le présenter sur des scènes prestigieuses ou intimes, et ne jamais transiger sur l’intégrité musicale, ni sur l’hommage à celles et ceux qui, avant nous, ont inventé la fantaisie et la singularité de leurs territoires ; inventer encore cette joie du quotidien, sans laquelle toute tradition se fige dans sa propre sanctuarisation, ou se dilue dans la neutralité du souvenir ; et, comme une offrande, communiquer et transmettre cette joie sans s’épargner ni plaisir ni bienfaits.

DE LA CRAU – Champoleon (05) / Tournée des bistrots

DE LA CRAU

De l’enfer industriel de Fos-sur-Mer à la rive arlésienne du Rhône, la CRAU -dernière steppe d’Europe occidentale- fait le lit du réel. Des amas de rocaille, cette ancienne mer abandonnée en a roulé et en roule encore dans la furie du vent, et une voiture qui traverserait de part en part ce petit désert filerait droit sur des dizaines de kilomètres, dans des paysages qu’un Hopper ou un Walker Evans auraient rendu américains sans effort.
C’est sur les fonds de cette mer bordée d’usines, assoupie dans la sobriété de son déploiement immense, que les trois musiciens de DE LA CRAU ont imaginé la bande-son de leur périple. Ils sont partis d’un chant qui éventre les cieux, auquel répondent en puissance et en poésie la contrebasse, les percussions et le déchaînement extatique de la mandole.

C’est dans cette étendue post-industrielle que Lou Reed croise enfin Matar Muhammad, et c’est seulement là qu’on imagine leur rencontre, sous la plume d’un SAMUEL KARPIÉNIA inspiré comme jamais, emmené à son apogée par l’archet sombre et vigoureux de MANU REYMOND et le set coloré de THOMAS LIPPENS. Ils explorent à présent un sillon creusé il y a vingt ans non loin des usines, comme une plaie qu’ils continueraient de soigner pour l’éternité, et que le chant et la mandole ne parviendraient à apaiser que dans l’amplitude âpre de ces horizons.

DISTRIBUTION :

Sam Karpienia commence le chant provençal avec le groupe de Manu Théron Gacha Empega, ensuite il fonde Dupain de 1999 à 2016 et parallèlement le groupe Forabandit mélangeant provençal et chants d’Anatolie.

Manu Reymond a joué avec le groupe PoumTchac et collaboré à divers projets ( BabX, Nathalia M King, bal folk…)

Thomas Lippens a étudié le tambourin à Naples et a intégré cet instrument dans différents projets de musiques traditionnelles dans le sud de la France, mais aussi au sein de la Kreiz Breiz Académie en Bretagne avec Erik Marchand.

octobre 04 2019

Details

Date: 4 octobre 2019
Time: 21 h 00 min - 22 h 00 min
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Venue

Auberge des Ecrins

Les Borels
Champoléon, 05260 France

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04 92 51 76 89

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